Un "petit texte" qui m'a été envoyé par un ami et dans lequel je me reconnais tout à fait. Une fois n'est pas coutume, il sera illustré par autre chose que des fleurs
Premièrement nous avons survécu à l'accouchement de nos mères qui pour la plupart buvaient du vin (modérément pendant leur grossesse...
Elles prenaient de l'aspirine, mangeaient de la vinaigrette, des tas de desserts, et n'étaient pas testées pour le diabète ou le cholestérol. De fait la plupart sont encore de ce monde, ou décédées à plus de 85 ans...
Après ce traumatisme (la venue au monde) on s'endormait n'importe où, on nous couchait sur le ventre, sur des lits à paillasse, et dans des chambres dont les murs étaient recouverts de peinture au plomb. Il faut dire aussi qu'il ne nous venait pas à l'idée d'aller grignoter les écailles et autres éclats des vieux murs!
Nous n'avions pas de serrure aux portes, et quand on faisait du vélo nous portions des casquettes et non des casques de protection.
Bébés et enfants on nous emmenait dans des vieilles guimbardes, sans clim, sans ceintures, ni sièges pour BB ni "air bags" .
Etre dans la benne arrière d'une camionnette par une belle journée ensoleillée était toujours quelque chose d'extraordinaire. Lorsque l'on se faisait mal quelque part on nouait sur le bobo un mouchoir pas toujours très propre en attendant de passer le tout à l'eau claire et éventuellement à l'alcool à 90°
Nous buvions l'eau directement à la fontaine ou au robinet et les tuyaux étaient eux aussi en plomb! Nous mangions des gâteaux secs, du pain rassis, du vrai beurre, du saindoux, du lard. nous buvions du chocolat avec du vrai sucre et nous n'étions pas obèses.
Mais vous me direz alors : POURQUOI?
Et bien parceque nous étions toujours en train de bouger, de jouer dehors. Qu'il pleuve qu'il vente ou qu'il neige, nous sortions de la maison le matin pour jouer toute la journée au grands air, à condition d'être revenus quand la nuit tombait!.
Nous prenions des heures à construire nos planches à roulettes, avec lesquelles nous descendions les côtes, sans freins. Après avoir foncé dans les buissons une paire de fois, nous avions appris à gérer les problèmes.
Nous n'avions pas de playsation, Nitendo, X-box, I-Pod. Il n'y avait pas de jeux vidéos, pas non plus 150 chaînes de télé cablées, pas de film vidéos et encore moins de DVD. Pas de son stéréo, pas de CD et pas de portables ni Internet, ni ordinateurs.
Nous avions des AMIS, des vrais, et nous sortions dehors pour les retrouver! Pas des inconnus sur des réseaux sociaux.
Nous tombions des arbres en faisant le parachute, on se coupait, on se cassait des os, des dents, et il n'y avait pas de poursuites judiciairtes pour cela. Nous jouions avec des radeaux de fortune sur les rivières, nous faisions des pistes de glissades sur les inondations des prairies gelées, nous allions à l'école en culottes courtes par tous les temps. Nous plongions dans les trous d'eau des rivières sans la présence d'un maître nageur syndiqué.
Nous bricolions avec toutes sortes d'outils réputés dangereux empruntés dans l'atelier de nos parents. Nous sucions toute la journée des boîtes de "coco" (pas de coca...), et aux heures les plus chaudes, les lessiveuses étaient nos plus belles piscines! Nous descendions aussi à toute allure les côtes des prairies sur des morceaux de lino ou de balatum en guise de luge, sans nous préoccuper plus que cela des éventuels obstacles....
Les soirées excceptionnelles de grosses chutes de neige, nous avions la permission de jouer à la lueur des lampadaires dans les rues enneigées, glissades et traineaux en bois fabriqués le jour même avec de vieilles planchettes et des cerclages métalliques qui faisaient usage de patins, nos mains sans gants étaient gelées et violette de froid.
Même si l'on nous disait que tout pouvait arriver, nous sommes pour la plupart toujours là.
Nous roulions sur nos vélos dépourvus de frein jusqu'à la maison du copain de classe ou de quartier et frappions à sa porte. On entrait simlement et nous étions toujours très bien accueillis.
L'idée que nos parents auraient un jour à nous faire sortir de prison était inconnue. Ils étaient AVEC la loi! L'idée que nos parents puisse ne pas être de l'avis de l'instituteur, du professeur, du policier, du gendarme, du maire et qu'ils en viennent aux injures ou aux mains était inimaginable.
En colo ou au patronnage nous avons appris à vivre ensemble, en nous respectant. Même si certaines bagarres étaient saignantes elles ne se terminaient pas au couteau ou à la Kalachnikof!
Ces générations là ont produit quelques uns des meilleurs preneurs de risques, têtes pensantes, et inventeurs de tous les temps, chefs d'entreprises souvent autodidactes au bon sens débordant.
Ces années là ont été une explosion d'innovations et de nouvelles idées! Nous avions la véritable liberté et la peur de l'échec, le succès et les responsabilités qui vont avec, mais nous savions gérer tout cela et faire face aux aléas de la vie tout simplement, sans nous plaindre et sans pleurer dans les jupons de notre mère
SI VOUS ËTES UN DE CEUX LA... FELICITATIONS!!!
Peut être voudrez vous partager ceci avec d'autres qui ont eu la chance de grandir ainsi, et avant que les hommes de lois; avocats et députés ne viennent tout réglementer....avant que les médias ne prennent tant de plaisir à faire trembler dans les chaumières avec leurs scoops douteux, juste pour le "fun" et pour le "fric". Si vous le voulez indiquez à vos amis le lien de cette page sur votre blog.
Comme la vie était belle, parfois rude, mais combien nous étions heureux!!!.